L’écriture inclusive divise l’opinion publique européenne francophone. Entre égalité des genres et lisibilité, le débat fait rage. Les linguistes se déchirent. Les autorités s’emparent du sujet, surtout à des fins idéologiques. Découvrez les avantages et inconvénients de cette pratique linguistique controversée, et pourquoi le point médian cristallise les critiques. Ensuite, découvrez ma recommandation de copywriter !
L’intention derrière l’écriture inclusive
Ah, l’écriture inclusive ! Ce sujet enflamme encore en 2024 les réseaux sociaux, les administrations et les débats d’experts de la langue. On entend d’ici grincer les dents les puristes de la langue de Voltaire !
- À gauche (oui, je taquine) : les défenseurs de l’écriture inclusive la brandissent comme l’étendard d’une société plus égalitaire.
- À droite : de l’autre, ses contempteurs y voient une atteinte à la beauté de la langue française. Alors, révolution linguistique ou aberration grammaticale ?
Pour commencer, reconnaissons-le : l’intention est louable. Qui ne souhaite pas une langue reflétant mieux la diversité de notre société ?
L’idée de ne plus systématiquement masculiniser nos textes semble séduisante.
Finalement, pourquoi les “étudiants” engloberaient-ils les “étudiantes” ?
Savez-vous qu’à l’époque de Richelieu, la langue française était « dirigée » uniquement par des hommes ? Quand l’Académie française, du genre féminin, compte une majorité écrasante de vieux messieurs…
Repensons nos automatismes linguistiques
Certes, l’écriture inclusive a le mérite de nous faire réfléchir sur notre usage de la langue. Elle nous incite à repenser nos automatismes, à chercher des formulations plus neutres.
“Le corps enseignant” plutôt que “les professeurs”, par exemple. N’est-ce pas là une belle évolution de notre expression ? On parle donc ici de neutralisation, une des façons de rétablir l’égalité femmes-hommes dans l’écriture.
« Jusqu’au XVIIe siècle, les noms des métiers et des dignités exercées par des femmes étaient au féminin », rappelle Éliane Viennot. On disait alors « charpentière », « prévôte » ou « moissonneuse ». Source : Le Monde
Faisons le point (médian)
Mais de grâce, épargnons-nous les contorsions linguistiques dignes d’un Kamikaze grammatical. Surtout dans le monde des entreprises, dans les médias et la publicité, secteurs qui me sont chers.
Je point.e ce point médian, qui est pour moi, je pèse mes mots comme toujours, une hérésie.
Entre les points médians, les doublets, les néologismes en “iel”, on se retrouvent parfois à déchiffrer des phrases dignes d’un code secret. “Les étudiant·e·s motivé·e·s sont invité·e·s à s’inscrire.”
Un exemple belge
“Les citoyennes et citoyens, les indépendantes, indépendants et petites entreprises ne sont pas épargnées (“ées”, accord de proximité) par la crise énergétique.”
Voilà une vraie écriture inclusive : double désignation le féminin puis la masculine (je suis taquin) : langage épicène.
L’écriture inclusive dans mon quotidien
Hélas, es nombreux pourfendeurs du point médian l’assimilent avec l’écriture inclusive, alors qu’il n’en constitue que sa partie la plus visible. Un peu comme un iceberg.
Je deviens soudain progressiste et dis un grand OUI à :
- la féminisation des métiers (les personnes qui critiquent le mot autrice devraient chercher le féminin d’acteur, tiens ;
- le féminin d’abord : chères collègues, chers collègues… ;
- les doublons : les avocats et les avocates ;
- la neutralisation, voir supra ;
- l’accord de proximité (j’adore, même si au début, c’est bizarre, par exemple : « Un homme et mille femmes sont allées au stade ».
Vers un compromis ou alors, on continue la guerre ?
En fin de compte, comme souvent, la solution réside probablement dans un juste milieu.
Utilisons l’écriture inclusive là où elle apporte une réelle plus-value sans alourdir excessivement le texte.
Pour une égalité des genres couplée à un respect du lecteur (pardon, de la lectrice) qui aurait des difficultés avec la langue française (allochtone, dyslexie, bien que peu d’études le démontrent, je dois l’avouer) et à la clarté du message.
Gardons à l’esprit que la langue évolue.
Et, que 51 % des hommes francophones… sont des femmes.
Alors, chers·ères lecteurs·trices (pardon, je n’ai pas pu résister), à vous de vous faire votre propre opinion.
L’écriture inclusive est-elle l’avenir de notre langue ou est-ce une mode passagère ? Vous pouvez ne pas penser comme moi.
Le débat reste ouvert.
Sans sortir les poings.
Pour aller plus loin
Je ne suis ni scientifique ni professeur de français. Ainsi :
- regardez cette vidéo fort bien réalisée, qui vous apprendra que, non, le masculin dans sa forme neutre n’est pas neutre ;
- participez à un atelier sur l’écriture inclusive de Katou Rombaux, professeure (kwé ?) de français.
- Si vous avez le temps et souhaitez la mort rapide de l’écriture inclusive
Remarque : charpente de l’article construite avec Claude.IA ; merci Katou pour les explications