Dans un univers où les créations digitales foisonnent et où la communication est devenue la pierre angulaire de toute stratégie d’entreprise, le métier de copywriter évolue constamment. Entre authenticité et innovation, comment défendre une profession souvent mal comprise, bâclée par certains et pourtant essentielle ?
La passion comme rempart contre la médiocrité en communication
À 60 ans, le regard tourné vers mon parcours professionnel, tout en sachant qu’il me reste encore quelques belles années à parcourir, cette question résonne en moi comme un mantra : peut-on véritablement défendre son métier sans passion ? Le mien, copywriter, en particulier ?
Ma réponse est catégorique : la passion est non seulement essentielle, elle est vitale. Cette passion s’accompagne naturellement de rigueur, d’exigence et parfois même d’une forme d’intransigeance que certains pourraient juger excessive. J’en fus témoin à de nombreuses reprises.
Je me souviens de cette collègue, fin des années 90, qui m’avait confié, alors que je m’insurgeais contre des critiques sur mon travail de jeune communicant : « Philippe, notre directrice nous a dressées comme des louves. »
Cette phrase, prononcée sans amertume mais qui justifiait une détermination farouche à exceller, voire à se montrer dure à mon égard, m’avait à ce moment-là choqué. Comment accepter cette apparente déshumanisation, cette violence, dans un environnement professionnel déjà éprouvant ?
Aujourd’hui, avec le recul et l’expérience, je comprends enfin la profondeur de ces propos. Devenu senior en communication, je me retrouve en effet à défendre avec la même ardeur un métier qui mérite bien plus de respect qu’il n’en reçoit habituellement.
Copywriting à l’ère digitale : combattre les illusions pour préserver l’authenticité
« Tout le monde a deux métiers, le sien et la communication. » Cette phrase prononcée par l’un de mes anciens directeurs illustre parfaitement le préjugé tenace auquel nous, professionnels de la communication, sommes confrontés quotidiennement.
Tout le monde sait communiquer ? Permettez-moi d’en douter profondément.
« Tout le monde a deux métiers, le sien et la communication. »
Notre profession se complexifie à vitesse grand V, dans un écosystème submergé par les nouvelles technologies, les pseudo-experts en copywriting, les coachs de coachs sur Instagram, les vendeurs de prompts et les promesses parfois fallacieuses de l’intelligence artificielle. ChatGPT et consorts représentent autant une opportunité qu’une menace pour notre métier – une dualité que seul un professionnel passionné peut appréhender avec justesse.
Mon quotidien est désormais rythmé par un combat constant contre ces pratiques trompeuses qui dénaturent l’essence même de la communication : créer du lien humain, pures âme et chair.
Parce que, au-delà des algorithmes et des formules toutes faites, communiquer reste avant tout une affaire d’humanité, d’empathie et de compréhension profonde.

Sur les plateformes sociales, je m’érige en loup vigilant, pointant sans concession les arnaques et les méthodes douteuses – jamais les personnes – qui entachent notre profession.
Cette posture de “loup digital” protecteur contraste avec ma disponibilité dans les échanges réels, où je reste toujours ouvert au dialogue constructif autour de ce métier que je chéris.
Alors oui, sans l’ombre d’un doute, la passion est indispensable pour défendre avec conviction sa profession. De même qu’il faut maîtriser son art pour honorer sa passion.
Dans mon existence, ces deux dimensions sont indissociables et le resteront jusqu’au bout de mon parcours.
Philippe Schoepen
copywriter passionné et engagé
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BRAVO !
Merci Pascal ! Toi, tu sais.