“Philippe, peux-tu écrire un article pour un budget de 0 euro ?” “Non merci.”
Donner gratuitement pour recevoir ?
Ce début d’année 2013 est plutôt calme en boulots rémunérés. Par contre, j’ai reçu trois demandes consécutives de textes sans contrepartie financière :
- un article formatif pour inciter les entrepreneurs débutants à s’entourer de bons communicants. L’article n’a pas été retenu par la rédac’ chef. Ce n’est pas grave, vous y avez accès ici ;
- une interview sur ma démarche d’entrepreneur ‘indépendant complémentaire’. Trois pages m’ont été consacrées dans le premier numéro d’Authentik, créé par Asmaa Lalou de @famactive, site qui a depuis disparu ;
- une demande d’article gratuit sur un salon. On m’offrait une visibilité dans un magazine publié à 70.000 exemplaires. Moi, je voulais rentrer un devis.
DéKaPé fait ses comptes
Bilan des dernières semaines en 2013 pour mon activité : une belle visibilité qui renforce mon réseau.
J’ai, avant d’accepter les 3 premières demandes, pesé le pour et le contre.
J’ai estimé que la création non rémunérée que j’allais réaliser pouvait apporter tant à l’autre partie qu’à moi-même.
Donc, ici : OUI, merci !
Je conçois tout à fait qu’il faut donner pour recevoir, proposer gratuitement avant de vendre.
Mais parfois, la relation commerciale est déséquilibrée.
Il y a malheureusement encore beaucoup d’efforts à faire pour valoriser le métier de communicant en général, qui ne vit pas que d’amour et d’eau fraîche.
Non, écrire n’est pas évident
Parce que beaucoup ignorent (ou feignent d’ignorer) que derrière l’acte d’écriture se cachent pas mal d’expérience, d’heures de travail et de sueur.
Parce que certains pourraient être tentés de casser les prix pour obtenir un contrat.
Parce que c’est la crise.
Parce que…
Vous, lecteur, copywriter, graphiste, photographe qui travaillez dans le domaine artistique (au sens large), qu’en pensez-vous ?
Partager la publication "Un article gratuit ? Non merci ou oui merci ?"
Philippe: merci pour cet article, absolument juste!
Je te soutiens, et soutenons-nous, pour que nos métiers soient pris au sérieux et nos prestations payées à leur véritable valeur.
Merci Anne. Non mais !
Tu as raison de t’énerver, Philippe.
Moi, je ne suis pas sûre du tout que le bénévolat rapporte même en termes de notoriété.
Ton article de l’an dernier dans Union et Action t’a-t-il amené des clients?
Tu te rappelles ce qu’on dit : la valeur perçue est solidaire du montant demandé.
Merci Patricia pour ton commentaire. Ce n’est pas un gros coup de gueule sinon je me serai limité au 5e pt. 🙂 Pour répondre à ta question : non…
Tu paies combien pour une réponse ?
Tu es trop cher pour moi mon cher.
Bonjour,
Merci pour cet article, je suis dans la com, je m’oriente de plus en plus vers la rédaction, et c’est vrai que c’est pas évident.
De manière générale, je viens du web où tout est simple et “gratuit” pour beaucoup de gens. Le graphisme n’est pas vraiment mieux loti…
Il est certain que quand on tient un blog, on fait des articles gratuitement pour montrer ses compétences. Mais peu de gens voient le travail derrière un site web, une image ou un texte. Le travail de l’autre est toujours “facile” ;o)
Pourtant comme tu le dis, ce sont des années de formation et d’expérience derrière !
J’ai aussi refusé la semaine dernière d’écrire des articles “poubelles” pour des magazines people, dont un pourtant connu, qui paye… 30 € les 10000 caractères ! Et on se demande pourquoi les articles de ces trucs ne valent rien ;o)
Bref, dur de faire respecter son métier, mais on y arrivera ! De plus en plus de personnes se rendent compte que leurs écrits n’ont pas l’impact voulu et font appel à des pros.
Bonne continuation 🙂
Merci pour cet éclairage. Un de mes confrères me parle lui du journalisme payé “20 euros pour 1/8e de page dans certains journaux. Déplacements, frais, enquête inclus. Pour un scoop, c’est 40 euros.” J’ai la chance de ne pas devoir vivre de mon clavier, mais je vois que ces pratiques touchent tous les métiers de la communication :(.
Bonjour,
Je comprends tout à fait votre situation étant moi-même active dans la communication — mais visuelle, à savoir le graphisme. De nombreuses sociétés ou organisations organisent des concours pour pouvoir simplement choisir ce qui leur convient le mieux en un minimum de temps. Le prix? oh mais tout simplement “l’honneur” de voir sa création primée et utilisée ou, au mieux, une centaine d’euros pour une nouvelle identité graphique par exemple… Et bien sûr, le concours est ouvert à tous car, de nos jours, quiconque sait utiliser Photoshop se proclame graphiste professionnel…
Merci pour votre témoignage. Effectivement, nous sommes tous atteints. Et la compèt, le pitch, ah oui c’est un bon sujet pour un autre article ça…
Bonjour,
puis-je vous demander de me recommander un graphiste pour un logo à refaire ?
Je lis que, contrairement à moi, vous avez un réseau bien fourni. Je suis moi-même correctrice à mes heures et aurais besoin d’un ou d’une graphiste à l’une ou l’autre occasion.
Je vous remercie par avance pour votre réponse.
Eliane Dupret
Bonjour Eliane, je vous réponds en MP.