J’ai été rédacteur en chef en communication interne. Je suis désormais les journalistes de la presse écrite et dénonce parfois leurs travers rédactionnels. Et puis, je tombe sur GrandeurSRvitude et dis “chapeau bas !”
En haut de la page Twitter d’Olivier Quelier, une photo d’une bibliothèque aux livres anciens, plus rétro que celle ci-contre. (remarque : article écrit en 2015, entre-temps, Olivier profite d’une retraite bien méritée :-)).
Nous sommes bien dans le domaine de l’écrit.
J’ai d’abord buté sur le nom de son blog GrandeurSRvitude. J’ai compris ensuite ‘grandeurs et servitudes’.
Un SR, à quoi ça SR ?
SR est l’acronyme de secrétaire de rédaction. Une profession ô combien indispensable. Un secrétaire de rédaction intervient en fin de rédaction pour rendre le texte parfait, ou en tout cas plus lisible selon Wikipedia. Il édite après que les autres ont écrit.
En Belgique, un secrétaire de rédaction pourrait s’appeler rédacteur final.
C’est le premier lecteur. Le dernier relecteur aussi. Il va couper dans le texte brut. Il va recouper les informations, par rapport aux autres articles et à la ligne éditoriale fixée par son supérieur, le rédacteur en chef.
D’après Fabrice Grosfilley, “c’est une fonction intermédiaire entre la rédaction et l’impression.”
Ce métier, bien que mieux rétribué qu’un rédacteur lambda, est méconnu (peut-être parce qu’invisible ?) et, semble-t-il, peu fréquenté.
De grands noms de l’écriture et du journalisme sont passés par cette case, cruciale vous l’avez compris, pour un magazine ou un journal.
C’est un métier qui s’apprend, notamment grâce à Olivier Quelier.
La langue française vit en 2.0 aussi
Olivier Quelier utilisait aussi à merveille le web pour nous enseigner les bonnes pratiques, les livres intéressants et les techniques de rédaction. Restons à niveau, s’il vous plaît.
Françoise Giroud : ses cinq conseils d’écriture journalistique. #GrandeurSRvitude https ://t.co/goFaq0fwWA pic.twitter.com/takJCF8WuC
— Olivier Quelier (@OlivierQuelier) 6 Décembre 2015
Toujours selon Fabrice Grosfilley, “les tâches du SR ont désormais tendance en Belgique à être absorbées par les journalistes “de desk” et les chefs d’édition, vu l’informatisation du métier et la diversification vers les supports web.”
Le SR, indispensable caméléon…
Pour Olivier Quelier, “le SR, s’il évolue, s’adapte, se métamorphose même au contact du web, n’est pas près de disparaître.”
Sur Twitter, il est toujours disponible pour un conseil quand le stress de l’heure butoir vous fait oublier votre propre langue maternelle. Par ailleurs, Olivier participe au Projet Voltaire, que l’on ne présente plus.
Pour aller plus loin :
- Mr Kaplan, déjà cité
- Le journaliste en bout de chaîne
- Quels métiers du journalisme pour demain ?
- Rédaction finale du blog chic et choc
Ce billet n’est pas sponsorisé.
Merci à Fabrice Grosfilley pour ses précisions.
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