Masque, mot en tête de gondole dans l’actualité mondiale 2020 pour cause de coronavirus Mad in China. « Destiné à dissimuler, représenter ou imiter un visage et assurant de nombreuses fonctions » selon Wikipedia, ce concept protéiforme sied si bien à ma rubrique dékapante.
Masque à l’ombre
2020. Le masque est l’arme de tissu face au méchant coronavirus (rebaptisé covid-19, pour ne pas froisser les Chinois, les mots ont – au moins – un sens).
Recherché comme le pire des criminels, on le pourchasse, met sa tête à prix, on le revend au prix de l’or.
Sur les réseaux sociaux, son nom est tourné en dérision et donne naissance à des “infecte news”. Son emoji trône en tête de gondole, le plus à gauche dans votre galerie d’emoticons. Alors qu’il est celui qui exprime le moins une émotion ou une prise de position.
Prisé par les frileux et les angoissés, il se réservait pourtant au personnel hospitalier. Tout le monde veut l’avoir et l’utiliser, comme le dernier vêtement à la mode ou le nouvel iPhone.
Il peut aussi servir de cache-honte pour nos élites à l’Europe, pharmacie géante pour de millions de réfugiés, qui trouvent sur son seuil la mention : RUPTURE DE STOCK.
L’objet peut aussi servir d’autres fins plus sournoises. Le bandit dissimule ainsi son visage et son identité pour s’exercer à sa sinistre activité : braquer.
Masque au soleil
Plaque tournante dans cette pandémie, le masque a, comme dit en introduction, tant d’autres acceptions.
Pour se prémunir du #coronavirus, il faudrait faire appel aux plus illustres savons.#MonAnalyse
— Philippe Schoepen ? Auteur : 192 cm (@dkp_copywriting) March 6, 2020
Il se fait ludique à l’occasion des carnavals du monde entier, permettant à son porteur de respecter traditions ou rituels, d’interpréter un rôle, de prendre la place quelques heures, d’un personnage historique, d’un artiste ou d’un chanteur.
Bref, cacher, protéger, faire rire et danser, accessoire pour plonger en mer ou dans l’histoire de nos ancêtres, le masque nous révèle.
Bonus confinement
Confine-moi fort mon amour.
Prends ma main.
Embrassons-nous.
Etreignons-nous.
Touchons-nous.
Léchons-nous.
Rends-moi contagieux de toi. Rends-nous malades d’amour.
Mes anticorps dans ton gentil corps.
Mon seul virus, c’est toi qui me l’inoculeras.
Je ne veux pas guérir.