Mai et août sont les marronniers pour les étudiants et la relecture de leur mémoire, travail de fin d’étude (TFE), thèse… Voici cinq conseils qui vous inciteront à soigner vos propres écrits, parole de relecteur.
Le relecteur, pompier de service
Quand la maison d’édition de votre mémoire de fin d’études est en feu, appelez un pompier de l’écrit : un relecteur. Professionnel de préférence, si :
- le français n’est pas votre langue maternelle ;
- votre français est incertain ;
- si vous ne pouvez pas compter sur votre maman, grande lectrice devant l’Éternel, ou sur votre sœur proffe de philo.
Ce pompier va, avant d’éteindre le texte rougissant de votre création (sauf plagiat et ChatGPT), vous donner une liste de contrôle.
Celle-ci vous épargnera du temps et des larmes.
Suivez ces 5 conseils pour un texte (presque) parfait, plus convenable et convaincant.
1. Une courte phrase vaut mille mots.
Cette inclinaison à vouloir écrire des phrases kilométriques, en développant votre réflexion du cerveau à l’écran sans aucune respiration pour le lecteur, nuit à la compréhension de votre texte, car la forme est tout aussi importante que le fond de votre sujet ; l’œil de votre lecteur va scanner votre prose abracadabrantesque à la recherche de mots essentiels et de sens à donner, et se fatiguer bien vite, au détriment de votre évaluation, alors pourquoi persister tandis qu’il vous suffit de procéder comme ceci : sujets-verbe-compléments-point final, le plus souvent possible ?
Vous avez lu ma phrase précédente de malade ? CQFD.
2. Le français écrit et le français oral, ce n’est pas pareil.
L’oral sur papier, cela va un temps, mais appliquez-vous à coucher vos idées dans un français de qualité.
Même si, lors de votre premier jet, vous pouvez adopter un style familier, quoique correct, pour fixer vos idées.
3. Une idée par phrase, une idée par paragraphe.
De préférence, le plus important dès le début de ce dernier.
Pour se caler sur le principe de la pyramide inversée chère aux bons journalistes et aux rédacteurs web.
4. Votre faiblesse pour les verbes faibles vous perdra.
En ligne ou dans un dictionnaire, adoptez les synonymes.
Pour, par exemple, remplacer les verbes « inertes » comme avoir, faire, être, devenir.
Le verbe respire la vie (vous avez lu ? Je n’ai pas écrit : « la vie, c’est le verbe »).
5. Soyez ponctuel(le) avec la ponctuation.
Virgule, point, point-virgule, d’exclamation et d’interrogation… La ponctuation est le sel marin d’une phrase correcte et plaisante à lire. Attention, peu de sel, hein ! C’est très mauvais pour une circulation fluide de votre message.
Tout, comme, ces virgules, placées, on ignore pourquoi, partout par certaines et certains, étudiantes, et étudiants.
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